Bruits de couloir

Après sa mission d'éclaireur, Amaury ne se sera que peu montré à ses petits camarades, passant le plus clair de son temps dans l'enclos aux griffons, s'occupant soigneusement de chacun d'eux en l'absence des manoeuvriers.

Et même avec le retour de ceux-ci, ça ne sera pas avant le onzième jour du neuvième mois qu'Amaury pointera le bout de son nez plus qu'à l'accoutumé. Certaines personnes auront eut la chance de le voir sur le pont, en compagnie d'une certaine Eliadoré.

Ils auront partagés quelques discussions avec d'autres nouveaux, et deux des Quartiers-Maîtres, ainsi qu'un verre. Enfin, c'est surtout les autres, qui auront partagés un verre, lui, n'en aura pas eut le temps.

Finalement, il aura rejoint la terre en compagnie de la belle demoiselle, semble t-il, un peu agacé, avant de revenir à une heure un peu plus avancée de la nuit, quelque peu plus réjouit. Il aura filé à sa couche, et aura reprit ses habitudes, aidant ceux qui en ont besoin, et continuant même de se préoccuper des griffons.

Une missive courte de la part de Hodge parviendra aux Quartier-Maitre, indiquant un retour pour le vendredi au soir ou le samedi au matin, prenant quelques nouvelles comme en donnant, sans s’apesantir en longueur.

Voilà plusieurs jours que la présence du nain sur le navire ne se faisait plus sentir, ou très faiblement. Bien qu'il était toujours présent pour ses quart à l'infirmerie pour tout évènements où on aurait besoin de lui, on pouvait dire qu'il était moins présent qu'auparavant, partant en direction du port dès qu'il en avait l'occasion. Pour faire quoi, nul ne le savait, pour le moment.

Certains matelots auront pu le surprendre en train de porter son regard en direction du quartier des Eaugures, se murmurant à lui même, le visage sombre et les sourcils froncés.

L'odeur d'une tempête s'annonçait.

Galons : 2146 Messages : 7 Réputation : 0 Date d'inscription : 06/07/2018

Un visage connu de certains marins a fait son apparition à Boralus. Il est évident qu'une cité orientée vers la mer n'aura pas échappé à l’intérêt d'Esteban. L'ancien marin a également tot fait de repérer un pavillon familier. Ne pouvant s'empecher d'aller demander des nouvelles, il se sera approché de la coupée, demandant poliment la permission de monter à bord.

Dans la matinée du mercredi 12 Septembre, Anaelle se sera rapprochée de l'armurerie afin de percevoir dans les premiers le nouvel arrivage d'uniforme bleu et argent. Elle sera ressortie en direction de sa cabine une heure plus tard, le temps de recevoir les explications quant aux reglages et entretien de l'armure, puis elle aura passée une bonne partie de sa journée à l'essayer, la resserrer, desserrer, l'arranger, courir puis tenter de tirer quelques flèches avec, et recommencer jusqu'à trouver les réglages qui lui permettront les meilleures performances possibles dans l'instant.

En cette soirée d'entrainement, Anaelle n'aura pas été apercue à bord du Vengeance, en effet la séance étant réservée aux abjurateurs et combattants au corps à corps, elle profita de ne point y être réellement conviée pour prévenir qu'elle retournait au pavillon Kennings le temps de la soirée, prendre des nouvelles de Galahad, le fameux blessé qui lui avait fait rater son premier entretien, et récupérer quelques affaires encore la-bas.

On aura pu la voir revenir au matin du lundi, avec un petit sac d'affaires et son éternel sourire.

La soirée de la veille aura été rude pour Eliadoré et Siniana. Mais la jolie blonde sera revenue honteuse et embarrassée de sa prestation de la veille. La peau brûlée par les événements de la veille et son avant bras gauche en gardera longtemps les séquelles.

Disparu deux petites heures après son passage à l'infirmerie. Revenant à bord du navire alcoolisée et transportée par Amaury. Ne se couchant cela dit que trois heures pour aller prendre son poste à cinq heures du matin. Prenant quarts de surveillance et continuant ses travaux à la bibliothèque du navire en effectuant même les tâches de Siniana. Telle était sa punition et cela lui permettait de se cacher. Personne ou presque ne l'aura beaucoup vue de la journée, ou alors elle aura croisé ses camarades en faisant profil bas, muette, songeuse. Frustrée.

Après l'entrainement dont elle souffrait toujours de ses blessures, une soirée forte éprouvante hier pour l'équipage de la Vengeance et Boralus. S'étant battus vaillamment, la menace avait été repoussée et certains navires pirates coulés.

C'est en mémoire de John Smith qu'elle s'occupa toute la journée de préparer les adieux et la mise à la mer du marin qui s'était sacrifié pour sauver sa vie. Au moment où une explosion de navire avait fait voler des morceaux de bois, elle avait vu cet homme venir de nulle part en se jetant devant la demoiselle pour prendre à sa place, un projectile en plein cœur. Un choc quand elle vit ce corps inerte tomber près d'elle. Il s'en était fallut de peu pour elle...

Combattre. Elle était cependant fière de ses exploits de la veille. Elle avait tout donner pour être à la mesure de protéger le navire et ses pairs. Mais un goût amer d'échec revenait la hanter tandis qu'elle priait pour la dépouille et l'âme de l'homme.
Pour le coup, elle prit l'ordre du Capitaine avec plaisir pour prendre du repos. Se renseignant sur les us et coutumes des veillées funéraires pour les soldats de la marine. Son bras droit en écharpe, boiteuse et une belle bosse sur la tête quand la sienne avait heurté le bastingage de plein fouet.

Elle évita soigneusement Hérodiade et son regard dur et qu'elle sentira plein de reproche suite à son échec à l'entrainement de dimanche dernier. Sauf cas de force majeure, évidemment !
Elle prit également soin d'aider les soigneurs avec les blessés pour apporter les collations et faire quelques soins basiques si on le lui aurait permis. S'inquiétant des états de Siniana, Dorwel et Foley. Ses propres blessures lui étaient bien égales.

Hérodiade n'était pas présente avec le reste de l'équipage la veille au soir, lors de l'assaut des Pirates. En effet, la Capitaine lui avait demandée de se rapprocher du Capitaine Arlington afin de mettre en place une enquête concernant l'emprisonnement de Dame Mira Stella. Elle échoua évidemment dans ses recherches et le rendez-vous qu'elle souhaita imposée à Dame Arlington devra donc être repoussé, en effet, la ville ayant rapidement basculée dans le feu et le sang. Elle fut prise dans un mouvement de foule qui l'obligea à se diriger vers les portes de la ville au côté des civils. La situation ayant rapidement dégénérée il ne lui fut pas possible de raisonner les quelques gardes présents pour lui donner une explication sur la situation. Elle essaya donc de rejoindre le navire, les portes de la ville étant fermées par sécurité. Mais trop tard, en arrivant elle discerna la hauteur de la catastrophe qui avait sévit en ville au vue des blessures de certaines membres d'équipages.

Après le siège de Boralus et l'apparition salvatrice, presque miraculeuse de la flotte kultirasienne, la Vengeance se réinstalla tranquillement au mouillage dans la rade, qui désormais comptait de nombreux navires aux voiles vertes.

La soirée avait été éprouvante, et Hodge revint avec quelques nouvelles de la terre : les généraux de l'Alliance - et le seigneur Grisetête étaient saufs, et Jaina Portvaillant, libérée par sa mère, était a l'origine de l'apparition soudaine de la flotte... Nouvel Amiral Suprême, une nouvelle surprenante, malaisante, mais peut-être synonyme d'espoir quant aux relations entre Kul Tiras et l'Alliance.

La Vengeance quant à elle était bien abîmée de l'échange musclé de la veille au soir. Les manœuvriers entreprirent de réparer les avaries, sous les ordres de l'Aspirante navigatrice Eponine. La voile du mât de Hune, totalement brulée, fut changée et l'on demandé un nouveau jeu de voiles carrées, frappées du lion bleu et or.

Hodge quant à elle passa par l'infirmerie pour juger de l'état des blessés, gardant un œil aussi inquiet que son impavidité habituelle sur Foley, ce "civil" kultirassien qui avait désormais non pas rencontré, mais combattu par la forces des choses avec certains membres de l'équipage. Elle pris des nouvelles d'Eliadoré, d'Amaury et de Siniana, puis ordonna à Dorwel de prendre un peu de repos à son tour.

Observant de loin les réparations, elle guettait aussi, soucieuse mais visiblement d'excellente humeur, des rapaces et pigeons voyageurs, attendant sans doute, comme elle en avait discuté avec Korbelt, des nouvelles et des ordres de l'Etat-Major de l'Alliance.

Galons : 2107 Messages : 12 Réputation : 0 Date d'inscription : 23/08/2018

Le soir après la bataille contre les hommes de Corsandre et sa rencontre choquante avec Folay qui lui avait valu une belle bosse sur l'arrière du crâne on a put voir Siniana se diriger vers le compartiment dortoir des femmes et y remonter avec une harpe, elle avancera vers la proue du navire avant d'entamer quelques sons elfique chantant en thalassien.

(Désolé du peu de contenu pas simple de trouver des sons elfique à la harpe^^)

Après sa premiere bataille aux cotés de l'équipage, Anaelle semblait étonnament radieuse. Le constat était plutôt bon pour l’équipage, avec seulement un mort et quelques blessés, et elle avait pu se confirmer à elle-même qu’elle n’avait en rien perdu de son apprentissage auprès des marteau-hardis des Hinterlands.

Une fois sur « Neige » qui lui fut assignée pour la soirée, elle repris tout ses anciens reflexes et s’ennivra de la sensation de vol libre qu’elle n’avait pas éprouvée depuis bien des années. Bien que la mission des chevaucheurs fut relativement sûre par rapport au combat terrestre, les quelques pirouettes et manœuvres effectuées dans la soirée lui auront donné son taux d’adrénaline qui l’aura empêchée de fermer l’œil jusqu’au midi du lendemain.

Elle aura donc erré sur le navire, aidant de son mieux les manœuvriers qui réparaient la voilure. Puis une fois l’ouvrage terminé elle ne manqua pas de revasser quelques temps et faire signe aux matelots des navires de la flote Kul’tirassienne les ayant rejoint dans la rade.
Après tout, la mission principale est la diplomatie…

C'est complètement bourrée que la mage sera revenue à bord du navire. Dans un équilibre assez douteux, respectant cela dit le couvre feu. N'ayant apparemment pas envie de dormir elle se rendit directement à la bibliothèque pour commencer à travailler. La journée allait être longue et il fallait prendre de l'avance...

Un café dans chaque main, une moitié de tarte et elle se donna du courage ainsi. Parfois, dans un moment de lucidité, elle se surprit à rêvasser. La joue contre son bouquin et les yeux rivés sur sa main gauche qui brillait depuis hier soir. Au moment où aura sonné le clairon, terminé de faire le légume. Elle aura pris son courage à deux mains pour travailler plus rapidement. Griffonnant, recopiant, dessinant et faisant encore quelques recherches dans les ouvrages présents.

Sifflant son café elle repensa aux paroles du Capitaine de la veille. Un sourire naissant sur son visage tandis qu'elle gonfla ses poumons d'air. Regagnant espoir, elle devrait tracer un trait sur son passé. Oublier tous ces fantômes qui souhaitaient la voir plus bas que terre. On l'avait traitée de bâtarde. Mais elle n'en était pas une... Elle était une De Northmane. Cela dit, ce qui la fit éclater de rire, c'est l'idée qu'elle avait l'autorisation de réduire en cendres ce pauvre abruti. Passant sa main sur son nez tuméfié et sur la cicatrice à sa joue...

" Je n'ai pas peur de toi, Walker. Je t'ai déjà battu de nombreuses fois en duel... et tu fais le fanfaron car tu as pu m'en retournée une. Je t'ai déjà destitué de ton grade une fois, ne me pousses pas à recommencer. " Elle parlait seule à ce moment là, passablement amusée et enjouée. Puis elle sorti un carnet vierge dans lequel elle nota quelques noms... avec un titre :

Citation :: "Personnes à envoyer par le fond"

Lylraen Etheris

Dannaroth Walker

Darick Ravensword

Puis elle laissa ses ouvrages en pause le temps d'aller discrètement dire bonjour à son barbu préféré, à l'abri des regards indiscrets. Une simple baiser n'a jamais fait de mal à personne. Et encore moins si personne ne le voit !

Un message à l'attention de l'équipage apparut dans le carré, prévenant l'ensemble de l'équipage de se tenir prêt à appareiller pour le lendemain soir. La période de permission étant officiellement terminée.

Le navire aura lui grouillé d'agitation, les manoeuvriers s'employant aux derniers préparatifs. Le navire fut chargé de vives et de tonneaux d'eau, mais aussi de rations de survie, et de paquetages plus petits. Deux chevaux furent placés dans les écuries, a bonne distance des griffons.

Apres cette première soirée de manoeuvre aux coté de l'équipage, Anaelle aura dormi deux courtes heures avant de relever Foley et Siniana à la garde.

Deux heures à réfléchir et observer avec Morgane en binome.

Comme tout bon planton en chouffe, Anaelle aura passé la plupart de son quart à laisser son regard vagabonder sur tout point du décor qui pourrait devenir intéréssant, mais se sera attardée sur les arabesques dessinés dans la glace devant elle, ou l'aurore boréale, phénomène qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion d'admirer.

Finalement, et comme une attaque surprise s'annoncait plutôt rare due aux sentinelles de la Ferté en contrebas, elle se pris à revasser, à réfléchir à leur mission, à ceux de la 7e Légion passés avant eux et dont un seul est revenu. Est-ce que l'équipage lui aussi, n'allait avoir qu'un seul survivant ? Préfererait-elle être ce dernier survivant, ou rester avec les autres ?
Les pensées vont vites quand on surveille, et il fut l'heure de retourner dormir et cesser d'imaginer le pire, pour laisser le binome suivant prendre le relais.

Après avoir passé une sale nuit en arrivant à la Ferté à cause de Korbelt qui ronfle comme un Kodo, la voici punie sur le hamac au milieux du lac gelé, la pauvre Sini et Irwin sont avec elle pour s'assurer qu'elle n'est pas maudite, même si elle ne comprend pas du tout cette mesure stupide de sécurité elle reste là tout le nuit.

Au petit matin elle boudera encore plus mais en silence et dans son coin de peur de se faire encore insulter de sorcière alors qu'elle est simplement fatiguée et ronchon.

Après tout, elle reste qu'une femme.

Galons : 2107 Messages : 12 Réputation : 0 Date d'inscription : 23/08/2018

Siniana aura veillée toute la nuit pour surveiller Victoria avec la présence d'Irwin a ses cotés, une nuit calme, froide, elle aura été chercher plusieurs fois des branches d'arbres pour garder le feu allumé toute la nuit. Au petit matin elle aura fait porter un bon café chaud à ses deux compagnons et pour elle aussi bien entendu.

Quelle nuit. Oui, quelle nuit.

Ses guêtres traînaient dans la neige, et le rôdeur, fidèle à son caractère impossible, impétueux, faisait le piquet en lisière de camp. A aucun moment il ne relâcha son poste, que ce soit pour flâner ça, et là, ou encore de s'endormir à même ce froid mordant. Son regard jonglait du trio situé non-loin du lac congelé aux montagnes couvertes d'aspérités, dont la neige, encore fraîche, déferlait en pan par moment.

Sans doute était-il pensif, oui. Peut-être.

Le fait de revenir en Drustvar encore une fois ne facilitait pas le passage de la pilule, celle qui à son plus grand désarroi, lui rappelait sans cesse la partie d'une enfance oubliée. Foley, n'étant certainement pas de ces personnes - ou de ces hommes plus particulièrement - à s'accabler trop longuement sur leur sort, préféra combler une bonne partie de la nuit en aiguisant ses armes, surveillant, et en s'abandonnant avec frivolité au calme placide mais revigorant des lieux.

C'était sa manière de palier les songes.

Hérodiade sera donc restée à la Fierté d'Arom, en quête de réponse sur cette vile malédiction qui plane en ces terres sur ordre de la Capitaine. Elle lorgna les grandes bibliothèques pendant de nombreuses heures à la recherche de réponse...
Comment soigner les contaminés, de quelle magie use les sorcières...
L'ordre des Braises, des enchantements maudits, la guerre des Drust, Gorak Tul, tout ceci avaient plutôt l'air de légendes antiques que de véritables récits.
Elle était encore loin de toucher au but.
Finalement, l'appel de la vinasse fut plus forte en fin de soirée.

Galons : 2107 Messages : 12 Réputation : 0 Date d'inscription : 23/08/2018

Depuis plusieurs jours et leur retour de leurs missions dans la forêt maudite, on peut apercevoir Siniana prendre le chemin vers la montagne a droite de l'habitation ou loge le groupe, seule elle y passe de heures laissant voir par moment des éclats de lumière arcanique. Elle revient à chaque fois en sueur et fatiguée...Mais que fait elle la haut loin de tout?

Hérodiade aura informée la Capitaine sur l’avancée de ses recherches via le petit cristal de divination qu’elle le lui avait confié. Elle lui conta son départ précipité pour Chantorage en quête des énigmatiques eaugures. En effet, elle apprit que la mystérieuse magie des mages Tirassien pourrait résoudre les maux que subissent les victimes des sorcières. Elle étudia un rituel compliqué qui l’a dépassait et était persuadée que les réponses se trouvaient dans la vallée, à défaut de pouvoir avoir accès au grand monastère de Boralus. Elle informa également là Capitaine que dès qu’elle en saurait plus, cette dernière serait la première au courant.

Le lendemain de leur arrivée à Butte-du-Faucon, Maroussia envoya une missive au premier Matelot Flint, lui demandant de lever l'ancre le plus rapidement possible pour contourner Kul Tiras par le sud, et venir s'amarrer au village. La crique ne se prêtait que moyennement au mouillage d'imposants navires, du fait qu'elle demeurait particulièrement exposée au vent du sud et du sud-est, mais la Capitaine semblait visiblement vouloir prendre le risque.

Avoir le navire, ses griffons, et ses canons, lui paraissait en effet un atout de taille alors qu'ils affrontaient un ennemi à armes inégales.

Restait à savoir quand le navire parviendrait à arriver au village, remonter la rade de Tiragarde prenait bien du temps, surtout en sens inverse du courant.

Le reste de la journée, et après s'être entretenue avec Dorwel sur l'état étrange de la mage du régiment de la Septième légion, Hodge avait demandé à ce qu'elle soit "veillée", sous-entendant une garde rapprochée et permanente autour d'elle. La mage, quant à elle, ne sortit pas un seul instant de son état catatonique d'un sommeil proche du coma.

Quant au village, il subit une vague d'attaque dans la soirée, repoussée sans mal par les sentinelles présentes et les membres d'équipages attribués au quart de garde. Une autre attaque, plus conséquente, eu lieu en fin de matinée, les sentinelles faisant face à une dizaine de non-morts. Ceux-ci attaquaient toujours aussi "mollement". Visiblement, il s'agissait d'une "guerre" d'usure...

... et par en juger de l'état de fatigue des villageois et des sentinelles, de l'infirmerie pleine à craquer, du manque cruel de vivres et d'eau, ils ne tiendraient sans doute plus très longtemps, acceptant cependant de partager avec l'équipage leurs maigres vivres.

En milieu d'après-midi, on pu voir Hodge chercher discrètement Foley, sur lequel elle avait tendance à garder un œil discret mais attentif, comme sur l'ensemble des membres d'équipage après tout, puis Faldris, s'entretenant avec eux, si elle venait à les trouver, sur l'idée d'une potentielle partie de chasse et de traque salvatrice, pour eux comme pour le village qui semblait s'affamer.

En attendant, elle demanda de l'aide à Siniana et Eliadoré pour invoquer, dans la mesure du raisonnable, quelques vivres, bien que la nourriture arcanique - si elle était efficace - se conservait moins bien, tenant de fait moins bien au ventre et au moral des troupes. Dans l'après-midi, elle pris aussi le temps d'inspecter les réserves d'eau potable avec Dorwel, s'approchant notamment du puit central que les habitants semblaient, peut-être à raison, soigneusement éviter.

Quoi qu'il en soit, le mot fut donné à l'ensemble de l'équipage de venir en aide, dans la mesure de leurs moyens, à ce village qui semblait s'essouffler d'heure en heure.

Eliadoré se murait dans un fort silence depuis mardi soir dernier. Une semaine sans que la mage n'ait prononcé un seul mot. Évitant soigneusement les conversations. Avait-elle fait vœux de silence ?

Restant aux ordres des officiers et de la Capitaine, elle participa donc avec l'aide de Siniana à cette invocation de nourriture régénérante mais au goût très étrange, qu'Eliadoré semble ne pas aimer. Mais quand il faut, il faut...

La jeune blonde restait dans son coin à écrire missives sur missives qu'elle n'envoi pourtant pas. Si elle ne peut éviter la conversation, elle se contente de répondre par des inclinaisons de tête ou des mouvements d'épaules. Grimaçant parfois. Son visage, très expressif, aidera également beaucoup à la tâche.

Quand elle dort, le peu de fois où elle trouve le sommeil, elle se crispe et s'agite. Sans doutes son propre cri causé par cet enfant ensorcelé qui la hante encore et encore...

Après une rude soirée, la Vengeance de Neptulon quitta finalement - en excellents termes - le village partiellement apaisé de Butte du Faucon.

La trahison du lieutenant Grondeterre, et la découverte d'un bataillon de la Septième légion dans un sort pire que la mort aura permis de mettre un point final à une mission qui s'était avérée éprouvante, tant physiquement que moralement.

Mais c'est avec l'ensemble des membres d'équipage que la navire fit cap sur Boralus, réempruntant les eaux calmes de la rade de Tiragarde pour finalement venir au mouillage, non loin du port.

Hodge aura pris des nouvelles des blessés, veillant Siniana, Victoria et Dorwel, inquiète de l'état de ce dernier. Tendue, et d'une humeur massacrante, perceptible malgré sa tendance au calme et à la mesure.

Elle aura demandé à Théli de s'entretenir avec elle, le plus rapidement possible, ainsi qu'Eliadoré. Ne quittant ensuite plus sa cabine, se préparant sans doute à tout un tas de rapport et de parchemins à remplir, somme toute peu réjouissants, mais qui l'a maintiendrait loin, pour l'instant, de pensées qu'elle n'appréciait pas particulièrement par ce qu'elles entendaient, ou sous-entendaient, du fonctionnement du bord. Maroussia était cependant suffisamment pragmatique pour ne pas retarder plus que nécessaire le fil aigu de ses pensées. Mais une certaine lassitude, jusque là plutôt étrangère, commençait à l'envahir. Et plus que tout, c'est elle qu'elle craignait.

Galons : 2284 Messages : 32 Réputation : 0 Date d'inscription : 17/03/2018

Plongée dans les plans, les lettres et les rapports, Korbelt croulait sous le travail de préparation dans l’armurerie. On la vit remonter peu à peu des caisses de matériel depuis des transporteurs de l’Alliance. Elle fit remplir l’armurerie des nouvelles armures et armes fournies par l’Etat-major.

Elle afficha dans le mess les plans d’Arathi décrivant les positions et leurs intérêts stratégiques. Rien de plus, qui aurait pu permettre à un espion de connaître les positions des troupes de l’Alliance planquées dans la région, sachant que la Horde s’apprêtait visiblement à lancer un assaut.

Lorsqu’elle ne veillait pas Dorwel à l’infirmerie, elle entraînait les manœuvriers pour compenser certaines lacunes au combat, les aidants à prévoir un possible abordage du bateau. Chaque jour elle se leva comme à son habitude à l’aube, s’entraînant plusieurs heures durant avant d’embrayer le même manège. Trois pauses clopes, trois pauses rations et elle repartait.

L’Alliance avait besoin d’eux, enfin, et bon nombre d’anciennes connaissances l’attendait en Arathi. Mais un doute subsistait, était-elle à nouveau prête à assumer de probables pertes sous son commandement. Elle repensait sans cesse à ceux ayant purgé son esprit avec l’aide de Dorwel, ce qu’ils avaient vu, ce qu’ils avaient jugé. La froideur l’avait bien plus envahie depuis ce jour, elle se sentait comme un livre ouvert, et bordel, qu’est-ce qu’elle détestait ça.

Mais qu’importe, seule l’Alliance comptait, quels que soient les sacrifices.

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